vendredi 9 mars 2012


Jean-Bertin et ses pépins peints

Les pépins peints. Quiconque n'ayant jamais mis les pieds dans un carnaval peut penser aux graines de fruits... Eh bien non, c'est le fait de peindre des parapluies.
Un loisir artistique de Jean-Bertin Mallart, 70 ans.
Ne lui dites pas qu'ouvrir un parapluie dans une maison, cela porte malheur, sinon vous bouderez son plaisir de vous montrer ses oeuvres.
Année 2006 : Jean-Bertin reprend la peinture qu'il avait abandonnée après ses études. Portraits au crayon ou copies à l'aquarelle, il exprime sa passion à travers différentes associations du secteur (Palette Régionale à Noyelles-lez-Vermelles, Alzarine à Hersin-Coupigny ou le Cercle des artistes liévinois). En 2008, il rencontre par le biais d'une cousine une nouvelle forme de peinture à Boiry Becquerelle, dans le sud de l'arrageois : les pépins peints. « Chaque année, hormis une fois, j'ai participé à leur concours du plus beau pépin peint, pour le plaisir » assure le Liévinois.
Habituellement fixé au mois de mars, le concours se déroulera cette fois en mai. Jean-Bertin ira là-bas avec à la main un pépin peint sur la thématique du tour du monde. Entre les baleines, chaque continent offre un symbole fort : la Tour Eiffel, la Statue de la Liberté ou des visages d'autochtones... Lorsqu'il l'ouvre, on entend comme un lourd bruit dégagé par la couche de la peinture recouvrant le tissu. Mais elle ne craque pas et paraît même légère, vu sous le parapluie. « C'est que d'année en année, je m'améliore » sourit Jean-Bertin. C'est vrai que, même réussi, les deux autres pépins, l'un sur les contes de Perrault et l'autre sur la thématique de Vénise ont plus d'opacité alors que le bleu azur des océans et mers du Globe offre plus de clarté.


Et pourquoi pas sur un parapluie transparent ?


Quand l'ombre s'efface devant la lumière... Tout un programme ! Jean-Bertin fourmille d'idées : « Avec les Palettes régionales, on doit plancher sur la transparence et la luminescence de l'architecture du Louvre-Lens. J'ai alors eu l'idée de faire mon prochain pépin peint sur un parapluie transparent.
» Le sujet devrait être justement sur le musée qui ouvrira ses portes le 4 décembre. « J'y serais sûrement » promet déjà Jean-Bertin, tout sourire.
Et s'il pleut (ou neige), il sera protégé !


Maxime PRUVOST

L'Avenir de l'Artois

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