mardi 22 mai 2012

Presse : dans la voix du nord


Accueil » Edition Arras » Actualité Arras » 

« D'un coup de pinceau sur les parapluies, on balaie la grisaille et avec de la couleur »

  • ACTUALITÉ ARRAS
    • Recommandez cet article
    • Envoyer à un ami

    « D'un coup de pinceau sur les parapluies, on balaie la grisaille et avec de la couleur »

    dimanche 20.05.2012, 05:01La Voix du Nord
     À 72 ans, Michel Lemieuvre déborde encore d'imagination pour donner des couleurs au village où il vit depuis 1991.À 72 ans, Michel Lemieuvre déborde encore d'imagination pour donner des couleurs au village où il vit depuis 1991.

    |  • LE VISAGE DU DIMANCHE MICHEL LEMIEUVRE ORG |

    Un ancien prof d'art plastiques, conseiller municipal de Boiry-Becquerelle et amateur d'art contemporain, préside aujourd'hui à la huitième édition du concours des Pépins peints dans le village situé entre Arras et Bapaume. Mais au fait, comment est née cette idée originale dans l'esprit de Michel Lemieuvre ? Nous sommes allés le lui demander.
    PROPOS RECUEILLIS PAR LAURENT BOUCHER
    lboucher@lavoixdunord.fr PHOTO PASCAL BONNIERE
    - Pourquoi, dans ce village du Sud-Arrageois, un concours de peinture sur des parapluies ?
    « Les Pépins peints sont nés d'une ducasse, ici à Boiry-Becquerelle, en 2002. Mis sur pied l'année précédente par l'association Club découverte, créée à cet effet, le rendez-vous avait battu de l'aile. Pour le relancer, j'ai proposé une animation, "Les parapluies soleil". Une métaphore pour dire "après la pluie, le beau temps." Quelque chose d'optimiste par rapport à la météo. Les ch'tis, les gens du nord, savent faire avec la pluie. On a d'abord fait un concours de parapluies décorés, avec un défilé de chars dans les rues. Et pourquoi pas aller plus loin dans le domaine artistique ? En 2005, j'ai eu l'idée de faire peindre les toiles de parapluie et j'ai appelé ça les Pépins peints, pour que ça explose de couleurs. C'est né dans une ducasse la forme d'un parapluie, c'est comme un manège. Tout concourrait à l'idée de ducasse. » - Le concours est-il né avec la participation de peintres locaux ?
    « Non, il y a beaucoup d'associations à Boiry-Becquerelle, mais pas de peintres. On les a fait venir peu à peu de toute la région. Au départ, ils étaient douze sur la pelouse, et ils finissaient leur peinture devant le public, pendant la brocante du samedi. Désormais, on leur donne une toile lors de leur inscription, et ils l'amènent peinte le jour du concours. Le jury se réunira à partir de 10 h.
    - Combien accueillez-vous de participants cette année ?
    « On a eu trente-deux inscrits, du Touquet, de Caudry, La Madeleine, Cysoing, Lens, Arras, Bruay, Maubeuge... J'ai contacté des clubs de peinture, je voyage beaucoup pour faire connaître le concours. Cette idée, ça étonne les peintres, il faut les convaincre. Un parapluie est fait d'une toile revêche qui ne se laisse pas faire facilement, avec ses baleines. On a des fidèles, et toujours des nouveaux. J'ai déjà eu des gens d'Amiens, de Corse, de Belgique ou encore d'Angleterre, un pays concerné par la pluie. Les participants ont été séduits. C'est original, unique. Ça change l'image du nord. D'un coup de pinceau sur les parapluies, on balaye la grisaille avec de la couleur. » - Le thème cette année est « Tour du monde ». Pouvez-vous en dire un peu plus ?
    « Cela peut être un tour du monde, ou une tour. Le thème est large pour que l'imagination déborde. » - Quelles sont les techniques employées, et comment travaillent les peintres ?
    « On leur donne un parapluie à leur inscription, qu'ils peignent chez eux. Ils prennent le temps qu'ils veulent. Ils utilisent de la peinture acrylique. Certains, du pastel, avec de la térébenthine pour que la toile ne se craquelle pas. Un concurrent a fait de la peinture à l'huile, mais c'est une exception, car cela n'y se prête pas. » - Et la peinture sur la toile résiste-t-elle à la pluie ?
    « Très bien. Les gens en achètent pour les utiliser. » - Et vous, pratiquez-vous cette peinture ?
    « J'ai essayé avant de lancer le concours. Je crée autrement, et j'expose dans des manifestations d'art contemporain. D'ailleurs, on va peut-être développer notre événement sous d'autres formes. J'ai des tas d'idées... » •

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire