samedi 6 août 2011

Article dans l'écho du pas-de-Calais

Un p’tit coin d’para… pluie
Cherbourg a ses parapluies. Boiry-Becquerelle ses « pépins peints ». Ce village du Sud Arrageois peut se targuer du titre de capitale régionale de la peinture… sur parapluie. Une « discipline » ou « spécialité » développée par un ancien professeur d’arts plastiques, Michel Lemieuvre. « Jeter, sur la grisaille des parapluies, les couleurs de l’arc-en-ciel », dit avec poésie ce conseiller municipal (qui fut adjoint au maire), grand amoureux du riflard, robinson, pébroque et grand défenseur du patrimoine de sa commune.
« Transformer un objet tout simple, tout bête, universel, en œuvre d’art que l’on peut promener, ranger… », explique Michel que l’on pourrait aisément prendre pour un représentant en parapluie : sa voiture en est toujours remplie. La belle aventure des « pépins peints » a commencé en 2002 lors d’une ducasse avec défilé de parapluies décorés. Michel Lemieuvre eut ensuite l’idée de lancer un concours de peinture sur parapluie afin de donner un « cachet artistique » à la brocante du village. Et le succès fut au rendez-vous, la manifestation attirant des « artistes » de toute la région. En 2010, le concours des pépins peints est devenu une manifestation à part entière avec plus d’une cinquantaine de participants (adultes et enfants). Devant ce véritable engouement, Michel n’a pas hésité à créer une association pour « diffuser et propager la peinture sur parapluie » et présenter ces tableaux pas comme les autres dans des expositions… « Les pépins peints ça m’est venu comme ça d’un seul coup, sourit-il. Sans jamais penser aux ombrelles asiatiques ou aux parapluies des carnavaleux de Dunkerque ! J’ai fait les liens après. » Le principe du concours est élémentaire : sur un parapluie blanc, il s’agit de faire tomber une averse d’inspiration à partir d’un thème donné (« Mon parapluie se met à rêver » pour la 7e édition le 28 août prochain). La peinture acrylique est recommandée sur la toile en nylon et sur les baleines, les derniers coups de pinceau étant donnés le jour même du concours… « Ça résiste à la pluie, c’est testé » assure Michel Lemieuvre, emballé par l’imagination, l’originalité dont font toujours preuve les peintres ; ravi de détourner le parapluie de sa « mission » initiale. Il rêve d’ailleurs d’utiliser ces pépins peints pour « changer l’image du Pas-de-Calais » en proposant à chaque commune d’avoir sa représentation sur parapluie ! Qui a dit que ça portait malheur d’ouvrir un parapluie dans une maison ? Les « pépins peints » chassent toutes les superstitions. Pour la petite histoire, Pépin était le nom d’un personnage d’une pièce de théâtre de 1807 « Romainville ou la Promenade du dimanche » ; personnage qui ne quittait guère son parapluie. Rôle qui irait parfaitement à Michel Lemieuvre.
Dimanche 28 août,
7e concours des pépins peints
dans la salle polyvalente de Boiry-Becquerelle (300 euros de prix)

inscription (10 euros) avant le 15 août auprès de Michel Lemieuvre :
12 rue de l’Église 62128 Boiry-Becquerelle - 03 21 73 38 46
pepinspeints@orange.fr

Chr. Defrance
L'Écho du Pas-de-Calais n°118
Juillet-août 2011

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